Yves Petit

photographe

Je suis photographe. Pour des magazines, des institutions, des compagnies de danse et théâtre. J’ai aussi une production personnelle, je travaille sur le mouvement et le flou. Je suis à Hôp hop hop depuis le début, depuis 25 ans ! Comme d’autres, je suis arrivé ici car c’était un lieu pas cher. Puis une fois sur place j’ai vu que ce n’était pas juste un espace mais un lieu où l’on peut partager beaucoup de choses. On est une soixantaine ici, on se connait tous, il y a beaucoup d’interactions professionnelles, j’ai dû bosser avec la moitié des résidents. J’ai aussi trouvé beaucoup de ressources ici. Je partage mon espace avec Stéphane et Carlos, on s’apporte les uns aux autres. C’est la première fois que je suis aussi bien dans un lieu.

tu te rappelles du moment où tu es arrivé à l’Arsenal ?

Oui ! On nettoyait notre endroit avant de s’installer. Il y avait une consigne, c’était qu’il ne fallait surtout pas percer les murs à cause de l’amiante. J’ai été balancé par mon voisin d’atelier et je me suis bien fait engueuler ! Je suis le doyen mais c’est moi qui fais les conneries. Je regrette, j’ai tout de suite rebouché le trou et je n’aurai pas dû le faire.

quel est l’espace que tu fréquentes le plus ici ?

Le bar, c’est un endroit super ! On se retrouve après le boulot, il y a des concerts, des conférences.

as-tu un souvenir particulier d’un moment à Hôp ?

Le truc le plus sympa dont je me rappelle c’est la 1ère fois que j’ai été dans le sauna dans la cour de l’Arsenal. Il y avait l’Est Républicain (le journal régional) qui était là et donc je me suis retrouvé en photo dans l’Est Républicain en maillot de bain.

dans ton engagement pour l’asso, tu as aussi décidé il y a 3 ans de rejoindre le conseil d’administration d’Hôp hop hop

Oui, un des salariés de l’asso, qui brassait de la bière, se plaignait du CA qui était trop dur avec lui. Donc j’ai décidé d’y rentrer pour le défendre. J’ai réalisé que le CA c’est une grosse machine, on se retrouve à faire des choses qu’on n’a pas l’habitude de faire, gérer des salariés, des budgets. Je n’aime pas les chiffres alors il a fallu prendre sur moi. Gérer l’humain c’est compliqué. J’ai pris conscience de ce que c’était qu’être salarié dans une asso, quelque fois les gens les prennent pour des bénévoles. C’est une place à trouver entre le bénévolat et l’association en elle-même.

On met les mains dans le cambouis, je n’imaginais pas tout ce qu’il y avait à gérer. Je suis maintenant plus conscient de ce qu’est un collectif.

J’ai une fibre sociale, dans mon boulot je fais beaucoup d’ateliers avec des publics empêchés, avec le CCAS, dans les prisons. Je suis dans la commission “projet social“ du CA. Le projet qu’on a fait avec les migrants et primo-arrivants je ne l’aurai pas fait seul.

est-ce que le fait de faire partie d’un collectif t’apporte quelque chose ?

Je suis un animal social, j’aime bien être en groupe. Il y a des gens avec qui on a plus d’affinités. Il faut faire attention à ne pas froisser ceux qui sont plus susceptibles. Le collectif m’apporte beaucoup. Ça m’aide à continuer à être tolérant. Et ce que j’aime beaucoup dans ce collectif, c’est le côté multigénérationnel et qu’il y a beaucoup d’activités différentes.

quelle est la place de hôp dans la ville de Besançon ?

Ce lieu apporte une respiration. C’est un lieu qui n’est pas financé par une institution, donc ce n’est pas pareil qu’à la friche par exemple (la friche artistique de Besançon, lieu créé et géré par la ville de Besançon) les personnes n’ont pas créé le lieu et ne le gère pas, alors il n’y a pas la même énergie. On a besoin de grains de folie qui font bouger les choses. Il y a beaucoup de gens qui pensent qu’il n’y a que des babas cool ici, mais ces personnes ne sont jamais venues.

tu veux rajouter quelque chose ?

Le lieu associatif du Pixel vient de fermer, l’Entrepôt va (peut-être) être réduit, l’Antonnoir qui ferme, hôp est menacé, la ville va devenir triste ! On a besoin de lieux qui ne sont pas commerciaux. Ce qui s’annonce n’est pas joli ! Il en faudrait 10 des Hôp hop hop dans la ville.

Et alors, tu ne voudrais pas en créer un ?

Moi ? Je ne suis pas très bon organisateur, je n’arrive pas. Mais la force d’ici c’est que chacun apporte ses compétences et qu’on a la volonté de faire les choses ensemble.

(entretien réalisé le 8 Mars 2024)

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