Maude Ligier

Mets ta Blouse

J’ai une formation d’historienne de l’art. J’ai un rapport très esthétique à la création. J’ai travaillé dans un atelier d’artiste à Paris pendant 10 ans. J’ai beaucoup appris, notamment au contact de quelqu’un, qui m’a parlé d’Arno Stern. 5 ans après, je faisais une formation auprès de lui (Arno Stern propose une formation pour la pratique du métier de Servant du Jeu de Peindre). Puis j’ai ouvert mon atelier, pour mettre les mains dans la matière, accueillir du public et le voir créer.

Quelle a été ta première impression quand tu es arrivée ici ?

Avant d’arriver à Hôp hop hop, je suivais sur facebook les publications, les images, j’avais envie de découvrir le projet. Quand je suis arrivée lors de l’ouverture de l’aile 2, j’ai visité les locaux et c’était incroyable de découvrir des espaces vides avec ce un passé. J’avais flippé sur les douches dans les couloirs, et de voir tout cet univers médical.

Pourquoi étais-tu intéressée à rejoindre l’aventure Hôp ?

C’était d’abord une nécessité, car Mets Ta Blouse devait trouver un espace. J’étais dans un atelier collectif avant, et je voulais retrouver une énergie de groupe, tester un nouveau lieu. Et c’était exactement l’espace qu’il nous fallait, avec des murs pleins. J’avais un intérêt pour l’ouverture au public et sur la ville du lieu. Et puis la vie autour de Hôp, les cafés ! …avant on était derrière le bowling de Chalezeule !

Et que-ce que cela t’a apporté le fait de venir dans un lieu collectif, pluridisciplinaire, ouvert sur l’extérieur ?

J’aime bien piocher, j’aime bien l’idée qu’on peut collaborer. Les ressources sont autour de nous. Pour la communication de l’asso j’ai fait appel à Chloé, j’ai découvert les ateliers d’écriture de Pascale. C’est très porteur d’avoir le collectif de la Douc’eur (le collectif autour du soin de hôp), ça rencontre mon chemin et ça vient l’enrichir. J’aime aussi sentir la disponibilité des autres. Chacun est dans sa pratique mais il y a un rapport au temps, une ouverture, qui permet des espaces de disponibilités.

Quel est le lieu que tu fréquentes le plus ?

Le couloir ! Quand il y a une porte ouverte, je passe dire bonjour à mes voisins. Les grandes affiches qui sont dans les couloir savec les textes choisis par les uns et les autres apportent de la poésie, de la littérature. On passe piocher des choses. Les espaces d’entre deux sont aussi riches ! Quand je viens à hôp, j’adore voir toutes les créations ! Cette brouette transformée en chaise, tout ce détournement, ça me met la banane, toute cette énergie ! Cette architecture, Hôp sait la rendre vivante, sait jouer.

Un souvenir à Hôp ?

Le Parking Day (événement annuel qui consiste à transformer le temps d’une journée une place de parking en lieu convivial, végétalisé ou de rencontre). C’était un défi pour moi d’y participer, de sortir de ma zone de confort, de sortir dans l’espace public, de revendiquer quelque chose. Cela m’a permis de faire quelque chose que je n’aurais pas fait seule. Hôp hop hop se diffuse dans l’espace public.

Les repas partagés des résidents aussi ! Offrir un repas à l’autre, ça veut beaucoup dire.

Et puis la fête des 1 an ! C’était trop bien, on a tous joué le jeu, on a pris le temps de célébrer les choses. Et puis attend, il y en a plein ! Le marché de Noel où chacun dispose toutes ces richesses devant lui. Sortir des zones commerciales, c’est le plus beau boycott qu’on peut faire, offrir un autre moyen de consommer.

Tu as participé à la conférence à Hôp du sociologue Nicolas Le Strat et tu étais sortie avec un grand grand sourire !

Oui, ça m’avait redonné le sens et la direction de ce projet collectif. On est vraiment entrain de vivre quelque chose. On fait partie de ce terrain d’exploration et ça redessine quelque chose pour la société. Ça peut paraitre utopique mais on a besoin de rêver. Hôp hop hop est un espace habité dans une frange, un lieu où tu es accueilli.

Et puis autre sujet, la nouvelle chorale HÔP, qu’on a lancé ensemble ?!

Oui !! Des envies se sont rencontrées autour d’un café qu’on a pris ensemble, on a reçu le soutien des autres, alors on a osé ! On est parti d’une envie et les choses se sont construites petit à petit. Ici, chacun peut apporter ses envies. 

Qu’est-ce que tu feras quand on partira de l’Arsenal, car Hôp hop hop est une occupation temporaire ?

J’ai déjà pensé à d’autres lieux. Maintenant quand je vois un bâtiment vide, je me dis, tiens pourquoi pas un Hôp hop hop bis ? Le jardin botanique par exemple. Je ne sais pas, mais en tout cas, il y a une place qui m’attend quelque part. Je ne me dis pas qu’on va tous déménager ensemble, mais tiens ça pourrait être génial ! Ce serait drôle ! Je ne l’avais pas vu comme ça, on partirait tous avec notre charrette vers notre futur lieu !

Que penses-tu de du lieu Hôp à l’échelle de la ville de Besançon ?

Des lieux d’hospitalité, on en a besoin, et ils sont rares ! Ça permet de dire que c’est possible. C’est un avantage d’être dans la ville, qui est un espace d’échanges, mais d’échanges commerciaux. Grâce à des lieux comme Hôp hop hop, on peut donner un autre sens à la ville.

(Entretien réalisé en juin 2020)

Guillaume Fulconis

Je suis metteur en scène indépendant. J’ai monté cette compagnie à la sortie de l’école de l’ENSATT de Lyon avec

Atelier TroisKart

Comment est né l’atelier TroisKart ? Notre collectif s’était constitué un tout petit peu avant le début du projet de Hôp

Catherine Monneret

Je suis vieille et contente, franc-comtoise, assez pessimiste et donc presque toujours de bonne humeur car les scénarios pessimistes que

Nicolas Ponceau

À Hôp hop hop, je peins, je dessine. Ce n’est pas mon activité principale, mais je la maintiens depuis que

Jade Sauvage

J’ai fait l’école d’art de Clermont-Ferrand puis je me suis orientée vers l’animation d’ateliers d’art pour des publics fragilisés. Ensuite,

Samir Azdig

J’ai une société spécialisée en recherche et développement en engineering mécanique. Je possède de l’équipement pour pouvoir faire du prototypage